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17 novembre 2015

Tetu ou le naufrage de la presse gay

En crise financière depuis des années, le magazine «Têtu» est menacé de liquidation judiciaire, et pourrait disparaître, faute de repreneur. Avec le chanteur Mika et un hashtag #SaveMyTêtu en couverture, le numéro 212 du mensuel gay Têtu pourrait, selon Le Monde, être le dernier à paraître. Faute de solution à même d’assurer l’avenir du journal, le redressement judiciaire prononcé le 1er juin devrait déboucher sur une liquidation judiciaire. L’audience du tribunal de commerce de Paris est prévue le 23 juillet. Après vingt ans d’existence, la rédaction de Têtu, aujourd’hui réduite à neuf membres permanents, est plus que jamais menacée. Deux offres de reprises, dont une initiative de crowdfunding «Rachetons Têtu», avaient pourtant été déposées. Mais l’administrateur judiciaire les a jugés insuffisantes. Propriété historique de Pierre Bergé, le magazine a longtemps été financé par son mécène jusqu’à son rachat pour un euro symbolique en 2013 par Jean-Jacques Augier. Depuis, les pertes du titre avaient été réduites, au prix de sévères coupes budgétaires. De 2,35 millions d’euros en 2013, le déficit du journal était passé à 1,1 million en 2014. Et il était estimé à 500 000 euros pour cette année. Mais les ventes de Têtu sont tombées sous les 30 000 exemplaires. Le magazine, qui ne fait partie d’aucun groupe de presse, est victime de son isolement. Sans déposer d’offre, d’autres investisseurs se sont intéressés à Têtu : «Ils ne semblent pas convaincus de l’apport du magazine au sein d’un groupe de presse, a déclaré au Monde le directeur de la rédaction, Yannick Barbe. La marque ne trouve pas grâce aux yeux de tous les annonceurs, et sans doute considèrent-ils que c’est un média de niche.» Mais le fameux magazine gay pourrait encore être repris, une fois la liquidation du titre prononcée.

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